Accueil café suivi par l'introduction de Bruno Vallespir, Directeur du département Sciences de l’Ingénierie et du Numérique, Professeur des Universités, IMS, université de Bordeaux.

Richard Béarée, Professeur des Universités, LISPEN, ENSAM Lille

Le marché de l’automatisation et en particulier de la robotique industrielle est en pleine croissance, avec un taux annuel de croissance estimé à plus de 12% jusqu’en 2030. Depuis près de 25 ans, les applications et les domaines d’utilisation de la robotique se sont diversifiés, au point de couvrir l’ensemble des filières industrielles. Au travers d’exemples divers, issus de la recherche partenariale, cette présentation donnera une image des évolutions et des tendances en robotique industrielle, notamment en ce qui concerne les succès de la robotique collaborative et également les « promesses » non (encore) tenues.

Ryan Lober, Co-Founder et CEO de Fuzzy Logic Robotics

Les solutions robotiques de R&D, souvent développées avec des outils comme ROS, brillent en laboratoire mais rencontrent de fortes barrières lors de leur passage à la production. Standards différents, vocabulaire spécifique et maintenance complexe freinent leur intégration industrielle. Cette présentation explore les écarts entre la recherche et l’industrie et propose des pistes pour transformer ces innovations en solutions productibles, robustes et maintenables.

Mehdi Cherif, Professeur des Universités, I2M, ENSAM Bordeaux

La raréfaction des ressources et l’évolution des contextes règlementaires nécessitent une structuration des activités de démantèlement/ recyclage des produits en fin de vie qui représentent un gisement important de composants et de matériaux réutilisables. Les produits manufacturés sont généralement constitués de nombreux composants dont certains peuvent être récupérer en vue d’une remise sur le marché sous forme reconditionnés. Cette récupération nécessite dans la majorité des cas, des opérations complexes de démontage compte tenu de la variabilité des produits et des technologies d’assemblage (vissage, collage, clipsage, frettage etc.). La mise en place de process robotisés pour ces activités de démantèlement se heurte à cette grande variabilité, aux difficultés accessibilité, de visibilité, et de dégradation des géométries initiales (corrosion, déformation, etc.). L’exposé présentera le projet SDC2 (smart disassembly cell for circularity) qui vise le développement de plate-forme de désassemblage robotisé pour la récupération de composants fonctionnels sur des cas d’étude industriels.

Animateur : Olivier Dancot, Chief Data & AI Officer à Omnilog by Audensiel

Participants :
David Daney, Directeur de recherche Inria
Fabien Guilbert, Président de KobotiK
Ryan Lober, Co-Founder et CEO de Fuzzy Logic Robotics                                    Olivier Ly, Professeur des Universités, LaBRI, université de Bordeaux

Olivier Ly, Professeur des Universités, LaBRI, université de Bordeaux

Maylis Uhart, Docteur en robotique, Responsable du Pôle Robotique de Compositadour - ESTIA.

Basée sur une feuille de route scientifique élaborée avec les industriels, les ressources humaines et matérielles de Compositadour / ESTIA, des études de faisabilité ainsi que des projets collaboratifs sont menés sur la thématique de robotisation des procédés dans l’objectif d’une industrialisation via des intégrateurs. Nous présenterons des exemples de projets permettant d’illustrer les principaux axes de développement tels que le pilotage référencé capteur, la collaboration multirobots, et la facilitation de la programmation et de l’interaction opérateur / robot.

Margot Vulliez, Chercheuse Inria au sein de l’Équipe-Projet Auctus, Inria, Talence.

Face à un nombre important de maladies liées au travail, les robots peuvent être repensés comme des outils d’assistance qui sécurisent les opérateur·rice·s dans leur activité. L’utilisation d’un système de téléopération pour piloter un robot à distance permet notamment d’éloigner l’humain d’un environnement pollué ou dangereux, en lui donnant un moyen de faire sa tâche en situation ergonomique et sécurisée. L'expert·e métier doit pouvoir opérer à travers le système robotisé comme s'il·elle faisait son geste sur site. Pourtant, un tel système de téléopération peut limiter la réalisation d'une activité, à cause de contraintes physiques propres aux robots (interface de téléopération et robot piloté) ou de difficultés liées à une perception imparfaite à distance. Nous présenterons des méthodes de contrôle développées dans notre équipe pour faciliter la réalisation de tâches en téléopération. Nous discuterons de l'importance de l'espace de travail pour la transparence des interactions. Nous présenterons deux approches d'assistance qui pourraient renforcer l'utilisation des systèmes de téléopération : le guidage haptique du geste de l'humain et le contrôle partagé du robot.

Sébastien Boria, Model Integrated Computing Architect / Airframe, Airbus, Toulouse.

David Henry, Professeur des Universités, IMS Lab., Université de Bordeaux

L’assemblage autonome dans l’espace de structures larges et flexibles comme les télescopes spatiaux ou encore la capture et la désorbitation autonome des débris spatiaux, sont des préoccupations majeures de toutes les agences spatiales du monde à l’heure actuelle. L’élément clé dans toutes ces missions repose sur l’association d’une plateforme satellitaire et de robots manipulateurs, ou de robots marcheurs. Pour que ces missions soient complètement autonomes, tout repose sur le logiciel bord qui vise à contrôler de façon automatique et simultanée, la plateforme satellitaire et les robots manipulateurs/marcheurs. Cette présentation explique les développements récents menés par l’équipe ARIA du laboratoire IMS dans ce domaine, au travers de deux projets Européens placés sous la responsabilité de l’ESA: les projets e.Deorbit-COMRADE (Control and Management of Robotics Active Debris Removal) et IOA-GNC (In Orbit Assembly Guidance Navigation Control).